mercredi 7 septembre 2011

Lecture : Bohème





Suite à la révolution industrielle, une substance acide appelée l'Ecryme a submergé l'Europe. Quelques villes éparses ont été épargnées. Afin de les relier, les hommes ont construit des traverses et développé différents modes de transports comme des ballons dirigeables, les trains et pour remplacer le mode piéton, les échasses, avec le risque permanent de tomber et de mourir rongé par l'acide. La plupart des hommes se sont donc retranchés dans ces villes. La Propagande régit d'une main de fer ce nouveau monde, où une révolution se prépare. Mais plusieurs personnes sont confrontées à d'étranges phénomènes liés à l'Ecryme : des émotions, la plupart du temps sombres, sembleraient donner vie à des créatures monstrueuses qui touchent les hommes qui s'approchent trop d'eux et les poussent les uns contre les autres.
Louise Kechelev, fille de révolutionnaire qui n'a jamais réellement participé activement au mouvement, se retrouve obligée de faire face à la situation. De même, Léon Radurin, hussard, est seul survivant d'une mission pendant laquelle ses hommes se sont entretués sans qu'il puisse l'empêcher. 
Je n'ai jamais été déçue par un livre de cet auteur, jusqu'à celui-ci. Toutes les idées sont merveilleuses, originales, ingénieuses mais elles ne sont pas assez exploitées, pas assez partagées avec le lecteur qui sort de la lecture frustré d'avoir été ainsi mis à l'écart. La première partie, car ce livre est le recueil de deux histoires qui s'enchaînent, présente une histoire assez bien construite. Mais elle s'arrête bien trop vite, alors que l'on commençait à s'attacher aux personnages. La seconde partie ne reprend pas tout de suite les personnages déjà vus et semble être une suite d'extraits, d'anecdotes trop fugitives qui amassent en peu de pages des personnages secondaires dont on sait déjà qu'on n'en apprendra pas davantage. Ce qui m'a le plus déçu c'est de ne pas avoir ressenti de complicité avec l'auteur, comme s'il ne voulait pas vraiment que l'on pénètre dans son monde, nous laissant sciemment sur le seuil. Du coup, les subtilités deviennent des allusions que lui seul peut apprécier pleinement et ne font que nous désintéresser un peu plus de l'ensemble. Et c'est plus que dommage car tous les ingrédients, lorsqu'on y songe, sont là pour nous faire apprécier un nouveau voyage qui nous aurait plongé dans un univers riche et merveilleusement agencé, comme on peut le savourer dans ses autres oeuvres.
Il ne me reste plus qu'à attendre la sortie (demain) de Chronique des soupirs qui, je l'espère, saura me réconcilier avec cet auteur au talent indiscutable.

2 commentaires:

  1. Bon il ne sera pas en tête de liste de mes livres à lire dans ce cas ^^
    Moi j'ai presque fini ses Chroniques des Crépusculaires !

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  2. Je n'aime pas trop faire de mauvaise critique mais je n'ai dit que ce que je ressentais. Cela peut changer d'une personne à l'autre, la preuve il y a une bonne critique de ce livre sur Babelio.
    Les Chroniques des Crépusculaires sont sublimes quand à elles !

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