vendredi 28 octobre 2011

Lecture : Wastburg





Ce livre est particulier, à bien des titres.
On pourrait parler de son titre, qui sonne un peu anglophone bien que son auteur soit français (oui mais il vit au Canada, à ce que j'ai cru comprendre).
On pourrait parler de la couverture, sombre, floue (et c'est voulu), verdâtre.
On pourrait aussi parler du fait qu'il soit édité chez les Moutons électriques, qui font peu dans le grand public (bien que ce ne soit pas une insulte).

Mais je préfère vous parler du contenu. C'est l'histoire d'une ville, nommée Wastburg, prise entre 2 bras de fleuves, longtemps convoitée par l'une et l'autre rive, divisée par deux peuples venant des 2 côtés du fleuve trop différents pour réellement s'apprécier. C'est l'histoire de personnages, de quartiers, de brins de vies qui s'entremêlent et se croisent. C'est l'histoire de Wastburg.
Et c'est pour cela que ce livre est particulier. Chaque chapitre ou presque nous dévoile une vie, un personnage, une facette de la ville. On a l'impression de survoler ce bout de terre perdue au milieu de l'eau et de faire un zoom sur une rue, une maison, un habitant qui se promène là. Puis, une fois le chapitre clôt, le second enchaîne sur un autre zoom, un autre visage. C'est ainsi que celui de la ville se dévoile peu à peu à nous, et que le voile se lève.

Cette façon particulière de raconter l'histoire, qui finalement ne porte pas vraiment sur un personnage mais sur la ville (gagnant plus que jamais son titre de "fantasy urbaine"), peut être risquée car un lecteur peu enthousiaste pourrait bien ne pas s'y accrocher et se détacher tout à fait du livre. Mais pour peu qu'il reste à errer dans les rues de Wastburg, se produit le phénomène inverse : il gardera ce goût pour ce territoire et pour toutes ses histoires et ressentira de la nostalgie à la dernière ligne, car elle le condamnera ainsi à ne plus pouvoir s'y attarder. Ce sentiment est assez diffus et ne se ressent pas immédiatement. Ce n'est que le jour suivant, lorsqu'on se remet à la lecture et que le livre a changé que l'on se rend compte du vide.
Et bien que chaque chapitre change de "focus", tous sont liés les uns aux autres pour conduire à une fin qui se laissait quelque peu deviner au fur et à mesure du livre, juste assez pour ne pas perdre le lecteur dans une narration sans but, mais pas de trop pour éviter de lui gâcher son plaisir de la fin.
J'aime bien la fin. Car il y en a une (pas biaisée, pas nébuleuse, une qui est bien).

Finalement, ce livre ne provoque pas de lecture passionnelle et boulimique sur le moment, à ne plus pouvoir s'en extraire, rater sa station de train. Mais elle laisse un petit souvenir fort agréable, l'impression d'avoir voyagé et visitée un endroit devenu familier et qui, pour finir, nous manque.
Je le conseille, ne serait-ce que pour l'écriture au vocabulaire truculent et savoureux.

jeudi 27 octobre 2011

Rencontre inattendue

Voici une photo prise à l'entrée de la baie Katlian, au bout du chemin de Sitka en Alaska. 
La baleine vient à la surface pour avaler une partie du banc de harengs qui s’y trouve (on voit les harengs à la surface de l’eau autour du kayak). Le kayakiste est un dentiste de Sitka, il n’a pas été blessé et a survécu à cette expérience quelque peu terrifiante. La baleine se trouvait en face du terminal du traversier, et tout ce que le kayakiste pouvait faire c’était de "Pagayer le plus vite possible", ou préciser à l'aimable mammifère qu'il ne pratiquait son métier que sur les êtres humains… !


Impressionnant, non ?
Bon appétit !

jeudi 20 octobre 2011

Pochettes et sacs à gogo

Jolie découverte que celle d'une créatrice qui fait des sacs et des pochettes sublimes.
Voici le lien vers son blog.
Tout est fait main, avec des tissus magnifiques venus des quatre coins du monde.
Un artisanat comme on les aime.

mercredi 19 octobre 2011

Après les chats, les tortues jedi


Sans commentaire (j'en ai les larmes aux yeux !!!)

La vidéo du chat : la patience !

Comme quoi, ils peuvent l'être parfois !


On peut lire dans le regard de ce chat comme dans un livre ouvert…
Bonne journée.

mardi 18 octobre 2011

Réflexion d'un prix nobel

Petite réflexion du jour, par le prix nobel de médecine Drauzilio Varella : 

Dans le  monde actuel nous investissons cinq fois plus  d’argent, en médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes que pour la guérison de la maladie d’Alzheimer.  
Dans quelques années, nous aurons des vieilles avec des gros seins, des vieux à la verge dure, mais aucun d'entre eux ne se rappellera à quoi ça sert.

Sans commentaire.

vendredi 14 octobre 2011

Après les Utopiales, les Dystopiales

À l'occasion des Utopiales, Dystopia Workshop accompagné des librairies Charybde et Scylla, profite de la venue de certains auteurs dans notre beau pays pour faire une série de dédidace à Paris.
Lisa Tuttle, Lucius Shepard et Ian McDonald seront donc là pour écrire quelques bafouilles accompagnés de Mélanie Fazi, Jean-Marc Agrati, Léo Henry, Jacques Mucchielli, Jean-Daniel Brèque, Nicolas Fructus et Laurent Rivelaygue.
La dédidace aura lieu le mardi 15 novembre de 17h à 21h30 à la librairie Charybde (129 rue de Charenton dans le 12e).

Et on y sera bien sûr !

Babelio, pour ceux qui ne connaissent pas

Entrée Libre, nouvelle émission de France 5 diffusée à 20h tous les soirs (je crois), a réalisé un petit reportage sur le site Babelio, sorte de bibliothèque virtuelle qui rassemble un grand nombre de lecteurs partageant critiques, citations et coup de cœur.
Le reportage est plus probant que moi :


Je confirme, c'est pas mal du tout pour le pratiquer quotidiennement.

mercredi 12 octobre 2011

The Avengers - la bande annonce !

Ca y est, elle est enfin arrivée !!! Retenez votre respiration, essayez de calmer votre ardeur, et matez-moi ça confortablement installé dans un fauteuil moelleux :



Bon, rendez-vous en mai prochain. Le plus dur sera d'attendre, mais on peut toujours se regarder les films qui le précèdent pour patienter (Iron Man 1 et 2, Thor, Captain America, Hulk).

Bon appétit !

Lecture : Nouvelles chinoises - tome 1


Dans le cadre de Masse Critique, événement organisé par le site Internet Babelio, j'ai reçu ce livre à lire moyennant une critique dans le mois qui suivait. Au passage, j'en profite pour saluer l'originalité du concept qui finalement contente un peu tout le monde et permet de découvrir des livres qu'on n'aurait peut-être pas eu l'idée d'aller lire.

Nouvelles Chinoises (tome 1) est un ouvrage qui rassemble 8 contes moraux chinois datant du Moyen-Âge. L'intrigue se situe pendant la dynastie Ming (ou pas loin), et met en scène des nobles comme des pauvres hères, qui se révèleront tour à tour vils ou au contraire héroïques, suivant leur choix répondant ou non au code d'honneur et à la tradition de l'époque. Dis comme ça, ces 8 nouvelles peuvent paraître ennuyeuses, on se voit déjà lire un conte voltairien, nous replongeant dans notre adolescence boutonneuse et bâillant d'avance à la pensée de cette lecture. Il n'en est rien. Ces contes sont assez truculents, probablement parce qu'ils sont d'une époque éloignée de la nôtre et d'une culture qui nous est (tout du moins qui m'est) étrangère. Ils nous apprennent, plus que la morale en vigueur à l'époque, les us et coutumes de cette contrée si éloignée de la nôtre et on ne peut s'empêcher de faire des comparaisons avec ceux qui étaient en vigueur dans notre pays à la même époque, ou même avec ceux de maintenant. Le mariage n'a rien de romantique, il est un passage incontournable, comme l'adolescence, aux implications sociales importantes. Les jugements sont rendus à coups de trique. Les parents n'ont cures des émois de leurs enfants. Tout cela écrit avec simplicité et malice. C'est ainsi que ces petites histoires parfois rocambolesques arrachent quelques sourires, comme la dernière qui parle de fidélité après la mort d'un époux et se termine dans la joie là où on aurait vu des larmes ; elles ne sont pas dénuées de poésie, comme la première qui narre l'amour entre deux ombres.
Bref, un divertissement indéniable s'offre à la lecture de ce recueil, nous transportant dans un lieu et à une époque inconnue, didactique sans aucune lourdeur de par la rapidité de ces petits récits aux décors, péripéties et portraits vites plantés. Un régal pour les amateurs, une agréable découverte pour les autres !

mardi 11 octobre 2011

Festival de l'Imaginaire de Sèvres 2011

Les réjouissances de l'édition de cette année ont été communiquées à Fantasy.fr. Cette 8e édition sera sur le thème de l'uchronie. Elle se déroulera essentiellement le samedi 10 décembre, et des expositions auront lieu de novembre à décembre, à la Bibliothèque Le Sel, et à la Médiathèque l'esc@le.
Pour la journée du 10 décembre, une remise de prix ActuSF, des dédicaces d'auteurs-illustrateurs, et des conférences, dont quelques unes fort sympathiques, à l'esc@le :

• 11 h 30 - 12 h 30 - « Le Steampunk »
Étienne Barillier, auteur d’un ouvrage de référence chez « Les Moutons électriques », Bibliothèque des Miroirs, retrace l’esthétique baroque et démesurée de ce genre littéraire.
• 14 h - 15 h - « Le fantastique »
René Réouven, Jacques Baudou. Auteurs, critiques et essayistes, ils tenteront de décrypter le genre et son « voisinage » avec la science-fiction.
• 15 h 15 – 16 h 15 - Joseph Altairac présente Jacques Sadoul, invité d’honneur
Éditeur et auteur majeur de romans de science-fiction et fantastique, il a créé et dirigé la collection « Science-fiction » chez J’ai lu.
• 16 h 30 – 17 h 30 - « Les détectives de l’étrange »
Richard Nolane, Serge Lehman, Marc Madouraud. Modérateur Xavier Mauméjean.

Voilà, pour les autres informations, rendez-vous sur la page source.

En tout cas, ça promet !
Voici les coordonnées des 2 lieux à Sèvres (Haut-de-Seine) pour ceux qui souhaiteraient s'y rendre :
Au Sel 47, Grande Rue, de 10 h 30 à 18 h 30
À l’esc@le 51, Grande Rue, de 11 h à 18 h 00

Bonne fin de journée.

vendredi 7 octobre 2011

Super crétins !

Depuis plusieurs années - en fait depuis que je suis devenue adulte (ou que je feins de l'être) - je constate qu'il n'y a plus grand chose d'intéressant à la télé. Si j'étais sévère, je dirai que les programmes sont bien crétins.
Et bien pour souligner mon propos, et pour me conforter définitivement dans mon idée, les lapins crétins eux-mêmes investissent le petit écran. Une série animée sera diffusée sur France 3 en 2013.
Enfin, quelque chose d'intelligent à la télé… !

BWAAAAAAAAAA !!!!!!!

jeudi 6 octobre 2011

Pour les fans de Star Wars

Petite vidéo d'un type qui ne savait pas quoi faire de ses lecteurs disquettes obsolètes, et qui est un peu fan de Star Wars sur les bords.
Bon, ce n'est pas la vidéo qui va changer votre vie, mais ça délasse un jeudi soir...


Bonne soirée !

mercredi 5 octobre 2011

Le 1er mai, c'est la fête de Féérie

Le peuple Féérique a décidé de mettre en place un événement destiné à rassembler des organisations autour de Féérie au même moment, à différents endroits à travers le monde.
On a plutôt l'habitude d'avoir des "événements" type festivals, marchés, et autres isolés, à la publicité assez restreinte et qui ne fait venir que le même monde à chaque fois.
Pour le coup, je trouve l'idée assez intéressante, surtout qu'elle est ouverte à tous, puisque le site Internet du peuple Féérique propose de faire la publicité des festivités organisées, pourvues qu'elles répondent à certains critères, et qu'elles soient organisées autour du 1er mai. Ainsi, comme on a les journées du Patrimoine, on aura les journées de Féérie…
Voici le lien vers le site Internet du peuple Féérique.

Reste plus qu'à attendre le 1er mai !

lundi 3 octobre 2011

Lecture : Le Mec de la tombe d'à côté


Encore un livre de filles me direz-vous. Et bien oui ! J'avais bien vu qu'il devenait populaire, qu'il était lu par des quadragénaires-mère-de-famille-secrétaires-trois enfants dans le train, qu'il avait probablement déjà eu droit à sa rubrique dans Elle, ou Biba (je suppose car je ne lis pas ces magazines, je préfère les comics, sans commentaire d'ailleurs). Mais j'avais fait un précédent avec Le Cercle Littéraire des amateurs d'épluchures de patates, et quand j'ai vu la tête sympa de l'auteur au salon du livre (oui, je suis du genre à me faire avoir par ces trucs-là), et bien je me suis dit, pourquoi pas ? Et puis, j'ai ce truc d'être une rebelle dans l'âme, et une rebelle dans l'âme n'a pas de principes à la con, surtout quand elle se bat contre. Alors, je n'en aurai pas, ni préjugés d'ailleurs, sur les livres lus par les serre-têtes-mocassins !!!
Bref, revenons quand même à nos moutons, ou plutôt à nos tombes. Désirée a perdu son mari. Et elle n'est pas triste. Plutôt intriguée par cette réaction qui est tout sauf normale, elle va se "recueillir" sur la tombe de son défunt mari en cherchant la réponse à son absence de larmes. Là, elle croise Benny, un agriculteur qui vient fleurir la tombe de ses parents, sa mère venant de mourir. Au début, ils ne voient que leurs différences qui les gênent, et puis ils se rendent compte qu'ils éprouvent une attirance l'un pour l'autre, jamais encore ressentie pour aucune autre personne. Alors ils s'essaient. Et c'est là toute l'histoire.
Pas de surprise, c'est bien un livre de filles. Mais il a l'avantage de présenter les deux partis en alternance. Un chapitre nous avons les ressentis de Désirée, le chapitre suivant, ce sont ceux de Benny. Et les pages défilent sans qu'on se rende compte de rien. Car on veut savoir ce que pense l'autre, quand l'un pense cela. Pourquoi Désirée est triste, est-ce bien pour la raison supposée par Benny ? Est-ce que Benny pense vraiment ce que présuppose Désirée ? Bref, il y a un monde entre les deux et on est pris au jeu. Et puis, il y a des passages vraiment touchants, que je ne pensais pas du tout rencontrés dans ce livre, qui m'ont vraiment atteints, comme ces films qu'on regarde au début du coin de l'oeil, un peu distraitement, et qui finissent par vous arracher la larme qu'une palme d'or n'arrivera peut-être jamais !
Alors oui, je vous le conseille, pour ceux qui veulent se changer les idées entre un Conan le Barbare et un Jean-Paul Sartre. Histoire de nettoyer le cerveau pour qu'il reparte de plus belle...
Bonne soirée.