samedi 31 mars 2012

Lecture : Sans même nous dire au revoir


Dans le cadre de Masse Critique spécial BD-Manga, j'ai eu le plaisir de recevoir le manga Sans même nous dire au revoir, de Kentarô Ueno. Un grand merci à Babelio et aux éditions Kana (qui n'est pas que l'éditeur de Naruto, et il est bon de le faire savoir).
Habituellement, l'auteur écrit des manga humoristiques mais pour cette fois, il a voulu raconter la mort de sa femme et la souffrance qu'il en a ressenti, et qu'il ressent encore. 
C'est un manga assez triste et parfois difficile à lire. Même si le dessin n'est pas ce que je préfère, l'auteur a su emprunter le ton et les mots justes. Par son dessin, il a su également faire passer les émotions qu'il a pu ressentir au moment des événements, en représentant le vertige que l'on ressent alors que l'on prend réellement conscience de la mort de l'autre, de son absence. Les allées et venues des policiers, des proches, dans cette même maison où l'on vivait au côté de l'autre qui ne sera plus jamais là, et cette difficulté de vraiment en prendre conscience sont très bien rendus tout au long des pages de ce manga. Seule une personne en deuil peut faire passer pareils sentiments, sans que l'on tombe dans un pathos outrancier. La jaquette elle-même donne le ton : il s'agit du dessin d'une rue, probablement l'un des chemins que l'auteur avait coutume de parcourir aux côtés de sa femme. Un vernis sélectif sur des flaques qui rendent floues certaines parties du dessin simulent habilement des larmes qui seraient tombées sur ce dessin et auraient ainsi diluées les traits de crayons. Cette jaquette illustre parfaitement le propos du manga, triste mais subtile. Au fur et à mesure que l'on tourne les pages et que l'on vit ainsi avec l'auteur cette horrible situation, notre gorge se noue de plus en plus. Même si l'auteur assure son lecteur, au début et à la fin du manga, que l'espoir est revenu dans sa vie et qu'il a su surmonté son malheur, on ne peut s'empêcher de prendre de plein fouet toute la détresse qu'il a pu ressentir en perdant un être aussi cher à son cœur. On en vient à s'imaginer dans la même situation et ce cauchemar inenvisageable et insupportable nous fait ressentir une profonde compassion pour l'auteur, en partageant alors sa tristesse. Et les larmes viennent parfois…
Même si ce manga n'est pas à lire en période de déprime, il nous fait nous rappeler combien le présent est seul important, et qu'il faut à tout prix en profiter aux côtés de l'autre. 
Vive la vie ! voilà ce qu'il proclame. 
Un très beau manga.

NB : à noter qu'il nous permet également d'en apprendre un peu plus sur les coutumes japonaises autour du deuil : les cérémonies, les us, les comportements de chacun.

vendredi 30 mars 2012

Comme quoi les adultes ne devraient pas lire des romans jeunesse…

Un certain Joel Stein, éditorialiste au Times Magazine, a fait paraître un essai paru dans le New York Times. Je viens d'apprendre la nouvelle via le site Elbakin.net.
Ce charmant monsieur prétend que lire des romans jeunesse pour nous, adulte respectable et ô combien sérieux, est une perte de temps, puisqu'il existe une production de littérature adulte de qualité si incommensurable que nous n'aurons pas assez de toute une vie pour pouvoir la lire. En effet, pourquoi dans ce cas se consacrer à la lecture "pour enfant", à la qualité littéraire qui ne peut être que moindre puisque destinée à un public jeune.
Ce charmant monsieur se prend bien trop au sérieux justement, et son jugement est bien trop manichéen à mon goût. Tout comme il existe des livres "adultes" de qualité médiocre, il existe également des livres "jeunesse" de grande qualité qui n'ont rien à envier à la catégorie "adulte" que monsieur juge plus sérieuse. La frontière entre les deux littératures est parfois floue et ténue, et le succès d'Harry Potter, qu'il cite justement, est un bon exemple de littérature jeunesse qui a su toucher un public adulte.
Mais il est vrai que certains adultes ne sont pas assez "sérieux" et ne sont rien moins que des "adulescents" selon la nouvelle acception. Pour eux, le cas est définitivement désespéré et ces personnes ne pourront jamais être comprises par un homme aussi respectable que M. Stein !
Il évoque très justement que c'est à travers les livres que l'on apprend, et que si aucun professeur ne lui a demandé de faire un devoir sur "Donkey Kong", c'est qu'il y avait sûrement une raison. En plus de se prendre au sérieux, le pauvre homme confond tout ! Apprendre ne signifie pas se limiter à des pensées réfléchies par des personnes âgées, et l'apprentissage passe par tout : plus on est curieux, plus on saura de choses et plus on sera capable d'émettre des jugements nuancés et fins. Vous l'aurez compris, ce monsieur en est incapable et aime restreindre ses intérêts à ce que les autres auront décidé pour lui, ce qui sera estampillé "adulte" par d'autres personnes sérieuses et soucieuses du regard d'autrui. Quel embarras en effet de lire "Harry Potter et la coupe de feu" au vu et au su de tous ! Moi je n'éprouve jamais de gêne quant au regard des autres sur mes lectures, mais je ne dois pas être assez "sérieuse" ou "adulte".  Je suis donc condamnée à ne pas être considérée par pareil énergumène et c'est tant mieux ! Ne dit-on pas pourtant que c'est le propre des ignorants de ne pas avoir d'esprit ouvert ?


jeudi 29 mars 2012

Guitares en délire


 Creativity: Rocker! 

Une spéciale dédicace pour mon Jules.
Laquelle vous préférez ? Moi j'aime bien la "dragon", la "vaisseau spatiale de Star Wars", la "tête de mort sortant des flammes" et une tendresse spéciale pour la "Mario Bros".

Artistes de la mousse de café… qui fait peur


Sympa, non ? Mon préféré reste le premier bien sûr !

mardi 27 mars 2012

Exposition Les Sorcières


Le Musée de La Poste nous donne rendez-vous, pour encore quelques jours seulement, avec les sorcières.
L'exposition est bien moins modeste que je ne le pensais et ma pause déjeuner a eu tout juste raison de sa longueur. Quelques nains s'y étaient égarés mais très vite ont filé, apeurés (ou plutôt peu intéressés) par le phénomène. J'en aurai bien mangé quelques uns…
Elle explore le thème en débutant par les représentations de la sorcière et son imaginaire à travers quelques peintures, puis poursuit par la toile animée à travers différents films de l'orée du Cinéma à celui plus contemporain. Une petite salle nous invite d'ailleurs à regarder quelques images de vieux films. Une partie plus historique et anecdotique nous plonge ensuite dans une réalité parfois macabre, telle les chasses aux sorcières et autres combats contre le Malin. Les pratiques magiques et superstitions poursuivent sur ce thème pour finir par une drôle de salle où des statuettes et autre effigies du Diable décorent cette antre d'une célèbre ensorceleuse.
Bien sûr, le thème est foisonnant et l'on pourrait se permettre plus de profondeurs et de richesses. Mais elle a le mérite de présenter une vue générale sur l'occurrence qui occupe encore aujourd'hui nos esprits, peut-être de façon moins agressive qu'au Moyen Âge.
Les évocations du Grand Albert et du Petit Albert, d'histoires de prêtres profitant de jeunes filles, d'empoisonneuses et des pratiques superstitieuses de nos campagnes permettent d'aborder la Sorcières sur ses principaux points avec quelques objets et œuvres d'art intéressants (y a même des crapauds et serpents nageant dans des bocaux au liquide trouble). Cela dit, pour ceux qui se sont déjà intéressés au thème, cette exposition n'est pas incontournable. Elle m'a cependant bien plu et cette pause déjeuner, que j'aurai aimée pouvoir prolongée, a été des plus agréables, grâce à la compagnie de mesdames Ys et Karo.

Renseignements pratiques par ici et par . L'exposition est jusqu'au 31 mars 2012 au 34 boulevard de Vaugirard dans le XVe arrondissement de Paris.

lundi 26 mars 2012

samedi 24 mars 2012

Lecture : Hideout


Sur les conseils de mon Jules, j'ai lu ce manga dont l'histoire tient en un seul volume (bien appréciable !).
Et je me range à son avis : j'ai beaucoup aimé. Une histoire d'horreur qui frappe un jeune couple venant de perdre leur unique enfant. Une grotte perdue, un monstre affamé, et la folie qui les gagne, voici le cocktail de ce charmant manga, à la mine de crayon terriblement affutée pour nous faire partager les moindres détails de scènes macabres. Très sympa, je le recommande.

La Dame en noir


Hier soir, nous sommes allés voir ce film, adaptation d'un roman de Susan Hill. Sur Babelio, j'avais lu quelques critiques relatant la peur que les lecteurs avaient ressentie à la lecture de ce roman d'épouvante. J'ai rarement ressenti une frayeur en lisant un livre, et ces derniers temps, je n'avais pas ressenti pareille émotion au cinéma.
Et bien, ce film a su combler cette lacune, et plutôt deux fois qu'une !
Un jeune notaire, récemment veuf et père d'un petit garçon, se voit contraint de se rendre pour quelques jours dans un village s'il veut conserver son travail. Là-bas, il devra régler et mettre en ordre les papiers d'une vieille femme récemment décédée. Le manoir de la défunte, isolée par moment du fait de la marée, est abandonnée et semble-t-il hantée…
Il dure 1h35 et vous n'avez pas le temps de reprendre votre souffle que c'est déjà la fin. Gothique à souhait, j'ai eu le réel plaisir de pouvoir savourer un bon film d'épouvante anglo-saxon comme il n'y en avait plus. À visionner en VO bien sûr (le doublage du pauvre Daniel Radcliffe est aussi bon que dans ses précédents films, c'est dire), et accompagné (si si, je vous le garantis). Et si possible, en pleine journée. Car oui, il fait peur, l'histoire est bien (quoique le roman doit apporter plus d'explications je pense) et se termine également comme il faut.
Quant à l'affiche, je me permets cette fantaisie de ne pas avoir mise la française, qui ne rend pas justice au film (mais qui fait peur pour d'autres raisons).

Lecture : Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes


Le salon du livre 2011 m'avait permis de découvrir une maison d'édition originale, au détour d'un stand. Là, de joyeux compères savouraient une fin de repas bien mérité autour de verre et de bananes planteur et accueillaient chaleureusement le quidam égaré. Oui égaré, parce que le stand en question se situait tout au fond du salon, aux lisières, là où toutes les prétentions des grandes maisons n'existe plus et a laissé place à la bonne humeur et à l'échange sans a priori. Bref, à l'Art comme on l'aime et comme il devrait être : le rassemblement, le partage, la découverte, l'émotion.
C'est donc ici que je me suis échouée et laissée tenter par ce livre au titre attirant. J'avais hâte de découvrir ce qui pouvait bien se cacher derrière. Hâte, oui, bon, ceux qui me connaissent savent que ma hâte peut se transformer en oubli parfois et je laissais ainsi se perdre cet étrange recueil de nouvelles dans ma bibliothèque labyrinthique. Il y a quelques jours, j'ai déterré ce trésor et me suis plongée dans sa lecture. Quel exotisme ! Quelle surprise ! Quel changement par rapport aux autres fictions qui sagement mettent en scène une histoire avec un début, un milieu, une fin, des personnages bien définis, un cadre bien décrit, et une ambiance souvent familière. Là, point de tout cela (j'exagère pardon !).
Douze nouvelles se côtoient dans ce recueil, encadré par une note de l'éditeur au début, et une note de l'auteur à la fin. Chaque nouvelle est illustrée par Philippe Lemaire, que je ne connaissais pas, mais qui a un don pour les "collages", sorte d'illustrations que j'apparenterai aux gravures des siècles passées.
La simplicité de la couverture qui, pour ma version de luxe bénéficiait d'un gaufrage (appelé foulage) en première de couverture, ne préparait aucunement le lecteur au dépaysement total qu'il allait connaître en lisant l'intérieur.
L'univers de l'auteur est peuplé d'étrangetés tels un homme vivant sous les jupes de femmes, un arbre vengeur, des vigiles transformés en véritable commandos pour protéger des elfes contre des punks, une visite à l'ANPE onirique, des femmes qui commandent des amants à leur mari, un chevalier naissant portant la coiffe d'une bergère…
Dis comme ça, ça n'a rien d'étrange, mais écrit par l'auteur, tout cet univers s'anime et vous vous étonnez vous-mêmes à voir tout ce petit monde parfois absurde prendre tout son sens sous la plume fluide et agréable, aux tournures si bien choisies, aux mots parfaitement adéquats, aux phrases délicieuses. Car c'est là que réside tout le plaisir de ce livre, dans son écriture si délectable. Et rien que pour pouvoir la retrouver à nouveau, je me replongerais bien dans un autre livre de cet auteur à connaître.
Un livre incontournable.

J'ajoute une petite citation pour vous mettre l'eau à la bouche. Ce livre a également ceci de particulier (et de superbe), qu'il exploite les moindres endroits possibles. L'auteur a été jusqu'à écrire une dernière courte histoire sur le rabat de la quatrième de couverture, et une sorte d'avertissement sur le rabat de la première de couverture. C'est cet avertissement que je me permets de reproduire ici :


Chers lecteurs, si vous n'aimez pas mon livre et que vous vous sentez floués par cet achat ou ce cadeau, n'hésitez pas à vous faire connaître. Comment ?
C'est très simple : je vous invite à gifler votre libraire ou la personne qui vous a offert ce livre. Pas besoin de plus d'explication, ces derniers sont au courant et renverront par retour direct vos réclamations au distributeur qui les fera passer au diffuseur. Soyez, dès lors, assurés que ces doléances vont vite remonter jusqu'à mon éditeur qui, forcément froissé par l'affront, viendra me transmettre au plus tôt votre paire de gifles.
Une fois giflé, deux solutions se présenteront à moi, et je n'ai pas encore tranché : soit je m'effondre en pleurant ; soit je vais manger du saucisson de foie avec des amis. Enfin, quoi que je fasse, j'aurais été prévenu.
Quant à votre argent, eh bien à la vérité, il sera trop tard. Mais si pour vous rembourser vous vous décidez à tomber dans le grand banditisme et que, malheureusement, on vous arrête, des circonstances atténuantes pourraient être retenues en votre faveur sur présentation de cet ouvrage*.


* Dans l'éventualité où vous l'auriez prêté, donnez mon nom.


J'adore, lisez-le tout de suite !

mercredi 21 mars 2012

Un bon moyen…


C'est sûr que comme ça, ça passe mieux… c'est quand même un peu radical !

J'avoue…

J'avoue Ys m'a donné envie de changer aussi l'apparence de mon blog.
J'ai copié, je plaide coupable !
Et sinon, vous en pensez quoi ? Mieux ou moins bien que l'ancien ?

mardi 20 mars 2012

Lecture : La Pierre de sang


Courte nouvelle de Conan Doyle, perdue dans un rayonnage de ma bibliothèque municipale et qui ne cherchait qu'à être dévorée le temps d'un aller en train.
Lors d'un voyage en train, justement, un mari narre à un compagnon de voyage une effrayante anecdote survenue à sa femme qui a ainsi frôlée la mort de peu. La jeune femme, qui s'était décidée à une randonnée solitaire en forêt, a croisé le chemin d'une sorte d'ermite saugrenu, persuadé d'être le dernier druide et elle la vierge envoyée par les dieux pour un ultime sacrifice.
Charmante petite histoire à se raconter au coin du feu entre amis, qui maintient un peu la tension du lecteur et permet de transformer une attente (le bus, le repas qui chauffe) en un moment agréable.
Pas indispensable, mais plaisant.

Chat Jedi, le retour


Sans commentaire (même si on en redemande).

Lecture : La Maison de soie


Dans le cadre du club Sormand, et peu après avoir terminé l'un des deux livres sélectionnés, Le Livre sans nom, voici que j'entamai la lecture d'un livre qui me paraissait bien curieux : La Maison de Soie. Curieux parce que l'auteur reprend l'univers d'un autre auteur, et pas des moindres, Sir Arthur Conan Doyle, curieux parce que l'auteur reprend un univers culte, celui de Sherlock Holmes, curieux enfin parce qu'il n'est pas le seul à le faire et à l'avoir fait.
Le lecteur est forcément suspicieux. Je ne dois pas faire partie de ceux qui l'étaient le plus, à sa lecture, car je n'ai lu que deux romans de Conan Doyle mettant en scène le célèbre détective : Une étude en rouge et Le Chien des Baskerville. J'ai beaucoup aimé le premier, j'ai trouvé plaisant le second. Mais je n'étais pas une grande familière du personnage et de son univers, et j'ai donc commencé l'histoire sans éprouver de consternations parce que l'auteur aurait trahi l'univers de quelque façon. Je ne peux donc attester de ce côté là l'habileté de l'auteur, excepté peut-être dans l'allusion de la rencontre de Watson et de Holmes au début, puisque je l'ai lu du créateur lui-même dans Une étude en rouge, et peut-être aussi dans son écriture, à travers laquelle je me représentai parfaitement l'époque et même Watson lui-même.

Watson est un homme vieillissant et nostalgique de son amitié si particulière avec Sherlock Holmes, le célèbre détective mais surtout cet homme incomparablement intelligent qu'il a eu le bonheur de côtoyer. C'est ainsi qu'il revient sur une affaire troublante qu'il n'avait pas dévoilée du vivant de son ami, et qu'il a écrit à la fin de sa vie avec la promesse de ses proches de ne le divulguer que cent ans après sa mort. Cette demande déroutante et l'attente de son écriture au crépuscule de sa vie s'expliquent par le caractère horrible et trop choquant des événements, impossible à dévoiler à son époque et qu'il espère plus aisément lisible par des lecteurs mieux préparer à l'indicible. 

C'est à peu près la 4e de couverture et c'est la seule chose que je me décide à vous dire concernant ce roman. Au-délà serait trop et vous gâcherait le plaisir. 
L'histoire est bien menée et nous replonge avec délice dans l'ambiance de cette époque. Holmes nous apparaît relativement fidèle (je pense) à ses précédents récits et Watson tout aussi bon conteur. L'horreur dépeinte dans cette enquête est peut-être effectivement plus sombre que d'autres aventures Holmésiennes. 
L'auteur nous balade dans Londres et dans l'enquête en nous perdant un peu, en nous plongeant dans l'obscurité à un moment, pour nous ramener à une lumière aveuglante qui dévoile à nouveau tout le génie de Sherlock qui, bien entendu, avait deux trois longueurs d'avance sur Watson quant au dénouement. 

Mais le plaisir reste présent et ce roman est tout à fait agréable, de grande qualité.
À lire, pour retourner une dernière fois peut-être, au 221b Baker Street.

Lecture : Le livre sans nom


Ce livre, écrit par un auteur anonyme est une petite claque bien sympathique. La couverture sombre avec le visage en très gros plan d'un homme buriné qui fume une cigarette au coin de sa lèvre annonce un polar ou roman noir. L'auteur a voulu rester dans l'ombre lui aussi. Enfin, ce livre n'a même pas de nom.
Tout porte à croire qu'il s'agit encore d'un effet de pub pour attirer le chaland que nous sommes et nous plonger dans des silences digne d'un Far-West.
"Que dale" si vous me permettez cette expression grossière mais qui colle parfaitement à l'ambiance de ce livre. La première scène est à savourer, elle donne le ton, elle met en jambe et nous chauffe juste ce qu'il faut pour qu'on veuille lire la suite. Ce livre est une petite merveille pour ma part.
Un tueur en série sévit dans une petite ville mexicaine. Il semblerait qu'il soit à la recherche d'une pierre appelée l’œil de la Lune. Cette même pierre, un chasseur de prime la recherche également, ainsi que deux moines venus d'une île paumée on ne sait où, un malfrat super caïd de la ville, et bien d'autres qui croiseront le chemin de cette pierre. Pendant ce temps-là, les morts s'accumulent, des cadavres pas beaux à voir, massacrés.
Les dialogues truculents et les scènes de massacres sont dignes d'un bon film de Tarantino ou de Robert Rodriguez. C'est même à se demander si ce n'est pas l'un ou l'autre qui se cache derrière l'anonymat. Car tous les ingrédients de leur film se retrouvent, mais je n'en dirai pas plus au risque de vous gâcher le plaisir. On s'en délecte à souhait, sans qu'ils occultent pour autant l'histoire bien menée et bien ficelée de ce polar dit "cinéphile" qui se déroule dans la ville de Santa Mondega où il ne fait pas bon y traîner ses guêtres, surtout quand une éclipse s'annonce dans les jours qui viennent.
J'ai adoré, je l'ai dévoré et j'en redemande. Vivement le prochain ! A lire absolument !

jeudi 15 mars 2012

Diablo III

Sortie prévue le 15 mai prochain.
Enfin !

Plus d'infos sur le site Elbakin.net.

mardi 13 mars 2012

Ce qu'on aimerait bien dire, et ce qu'on aimerait bien faire


Obligé il faut que je m'en fasse un t-shirt !


Mais qui peut bien avoir pareil patronus ?

mardi 6 mars 2012

Lecture : Une étude en rouge


Cela faisait longtemps que je souhaitais me lancer dans la lecture d'un Sherlock Holmes. Ce personnage créé par Conan Doyle a ceci de particulier d'être passé dans la postérité, et bien plus, de s'être pratiquement matérialisé, incarné. De nombreuses œuvres ont repris le personnage pour poursuivre l'œuvre du maître, ou bien la détourner en lui attribuant d'autres caractéristiques et d'autres vies. En un mot, il est devenu immortel car personne ne peut se faire à l'idée de sa mort avec son créateur.
Tout ceci pour dire que j'ai lu des aventures du célèbre détective par d'autres, jamais par Conan Doyle lui-même. Et il fallait absolument réparer cette erreur grossière.
C'est chose faite avec la lecture de sa première enquête : une étude en rouge.
Je m'attendais à une lecture soporifique, à un rythme lent, à un docteur Watson bedonnant et à un Sherlock Holmes à moitié dément et rongé par la drogue. J'y ai trouvé une histoire entraînante, un rythme soutenu et surtout une écriture tout aussi intemporelle que son personnage lui-même. Watson est plutôt maigre, à peine remis d'une maladie attrapée en Afghanistan, et Holmes joue du violon à la perfection. Il est un peu fou-fou, ce qui ne change pas par rapport à l'image que l'on peut avoir de lui, obsédé par ses expériences et prêt à tout pour atteindre son but. Il est parfois empli de contradictions, comme le fait qu'il se complait à résoudre les énigmes en demeurant chez lui tout en étant capable de sortir précipitamment pour filer un suspect ou un témoin, déguisé, sans même songer au moindre danger potentiel. C'est un homme actif et taciturne. C'est surtout un génie et l'on savoure sa morgue à nous faire constater combien médiocre on peut être, incapable d'observer ni d'arriver à des conclusions qui semblent évidentes, une fois expliquées.
Un petit livre à déguster par ce temps maussade et déprimant, digne d'une escale à Londres au son du violon de Sherlock.

jeudi 1 mars 2012

Avengers : nouvelle bande annonce

Et en VOST s'il vous plaît !


Encore un petit mois je crois à attendre…

Frankenweenie, le prochain film de Tim Burton


Vivement Halloween, le film sortira le 31 octobre prochain !

Lecture : Sisters Red


Je m'étais lancée à corps perdu dans une lecture romantico-gothique du XIXe siècle de la célèbre Ann Radcliffe. Mais voilà, mon cœur n'y était pas et lorsque mes yeux alanguis ont atteint péniblement la 300e page (ou pas loin), mon esprit a réclamé une pause. Cette lecture lui était bien trop difficile. Il l'a jugée, sévèrement peut-être, trop lente à son goût, sans avoir encore croisé ni manoir hanté ni frayeur, cherchant désespérément l'action et l'accroche qui pourrait le sauver de sa torpeur. J'ai abandonné ce livre avec douleur car je n'aime pas laisser ainsi un livre en plan, sans le terminer, sans avoir eu ce que j'attends.
Cherchant à renouer avec la lecture, et par crainte de retrouver à nouveau lenteur et torpeur, je décidai alors de consacrer ma prochaine lecture à un livre plus facile d'accès.

Sisters Red m'attirait déjà depuis un moment. Une histoire pour adolescent ou jeune adulte, emplie d'une écriture fraîche et fluide. Il m'est difficile de raconter le début de l'histoire sans gâcher la surprise de cette première scène si bien menée, et qui vous accroche pour tout le livre. Je vais donc simplement vous dire qu'il s'agit d'une forme assez moderne du Petit Chaperon Rouge, sauf que le loup est terriblement bestial et que le Chaperon Rouge en question est une chasseuse munie de hache et de couteaux toute prête à se défendre.
Je n'en dirai pas plus, sinon que l'histoire se lit très vite, comme un bon épisode d'une bonne série, vous divertit totalement et vous procure un plaisir rapide et facile, complètement agréable.
Un très bon livre pour adolescent ou jeune adulte, à dévorer en quelques jours lorsque des lectures difficiles vous ont éloignées du plaisir pur et simple de la lecture.