mardi 6 mars 2012

Lecture : Une étude en rouge


Cela faisait longtemps que je souhaitais me lancer dans la lecture d'un Sherlock Holmes. Ce personnage créé par Conan Doyle a ceci de particulier d'être passé dans la postérité, et bien plus, de s'être pratiquement matérialisé, incarné. De nombreuses œuvres ont repris le personnage pour poursuivre l'œuvre du maître, ou bien la détourner en lui attribuant d'autres caractéristiques et d'autres vies. En un mot, il est devenu immortel car personne ne peut se faire à l'idée de sa mort avec son créateur.
Tout ceci pour dire que j'ai lu des aventures du célèbre détective par d'autres, jamais par Conan Doyle lui-même. Et il fallait absolument réparer cette erreur grossière.
C'est chose faite avec la lecture de sa première enquête : une étude en rouge.
Je m'attendais à une lecture soporifique, à un rythme lent, à un docteur Watson bedonnant et à un Sherlock Holmes à moitié dément et rongé par la drogue. J'y ai trouvé une histoire entraînante, un rythme soutenu et surtout une écriture tout aussi intemporelle que son personnage lui-même. Watson est plutôt maigre, à peine remis d'une maladie attrapée en Afghanistan, et Holmes joue du violon à la perfection. Il est un peu fou-fou, ce qui ne change pas par rapport à l'image que l'on peut avoir de lui, obsédé par ses expériences et prêt à tout pour atteindre son but. Il est parfois empli de contradictions, comme le fait qu'il se complait à résoudre les énigmes en demeurant chez lui tout en étant capable de sortir précipitamment pour filer un suspect ou un témoin, déguisé, sans même songer au moindre danger potentiel. C'est un homme actif et taciturne. C'est surtout un génie et l'on savoure sa morgue à nous faire constater combien médiocre on peut être, incapable d'observer ni d'arriver à des conclusions qui semblent évidentes, une fois expliquées.
Un petit livre à déguster par ce temps maussade et déprimant, digne d'une escale à Londres au son du violon de Sherlock.

1 commentaire:

  1. Il me tente bien celui là ^^
    Je vais le rajouter dans ma liste (si longue) de pense-bêtes.

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