lundi 14 avril 2014

Lecture : Stupeur et tremblements


Il m'est à nouveau arrivé récemment de me retrouver dans la situation typique de "j'ai terminé mon livre à l'aller et n'ai plus rien à lire au retour", ce qui m'arrive de temps à autre et me permet d'explorer des ouvrages que je n'aurai peut-être pas lu de sitôt. Cela m'a conduit à lire ce roman d'Amélie Nothomb. Le premier roman que j'ai lu de cet auteur était Barbe bleue. Oui, c'était son dernier ou son avant-dernier. Curieusement façon de découvrir en auteur en commençant par la fin mais c'est un moyen comme un autre.
Après sa lecture agréable, je m'étais dit qu'il me faudrait explorer ses premières œuvres, histoire de voir si sa plume a toujours été la même et aussi efficace.
Stupeur et tremblements m'a permis de le vérifier.
Comme Barbe bleue, c'est un roman court, qui se lit rapidement et de manière très plaisante. J'ai beaucoup aimé. L'auteur nous offre une vision personnelle du Japon. Ce pays qu'elle a idéalisé depuis son enfance et qu'elle rêvait d'habiter et de mieux connaître se révèle plutôt étrange de par ses us et coutumes. Les rapports au sein de la société nippone entre japonais, entre japonais et japonaise, entre japonais et étranger, apparaissent très particuliers, répondant à des codes qui sont incompréhensibles à des étrangers comme nous, lecteur, et comme l'auteur, Belge catapultée dans une entreprise lambda de Tokyo. De simple stagiaire comme on peut l'avoir été nous-même, aux fonctions restreintes mais au statut quelque peu respecté, la jeune Amélie va descendre de grade en grade jusqu'au statut le plus bas possible et qui pourrait sembler le plus dégradent. Mais elle saura en tirer parti et accepter sa situation avec une classe et une réaction toute nippone, faisant ainsi la nique à sa supérieure qui pensait qu'une petite étrangère ne pourrait supporter pareille humiliation. De cette expérience, elle sortira grandie, enrichie de connaissances que l'on n'acquiert pas en tant que touriste, et qui lui ouvrira les yeux sur ce pays d'apparence moins idyllique.
Je ne sais si tout est vrai, on aurait tendance à croire à l'exagération, mais il est indéniable que certaines parties doivent pourtant l'être et amènent ainsi à réfléchir sur cette culture si différente de la nôtre, poussent le lecteur que nous sommes à prendre du recul sur notre culture et sur l'emphase dans laquelle on place trop souvent le pays du soleil levant.
Agréable, et très intéressant, il est à lire !  

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