mercredi 17 décembre 2014

Lecture : La Pierre de Tu-Hadj


Grâce à l'Événement CaroLire, je peux épurer ma trop longue liste de livres à lire.
Cette histoire, éditée en 2 gros pavés de près de 400p écrit en tout petit, en faisait partie.

Wilf est un jeune brigand d'une bourgade, dans un monde où la magie a existé, mais devenue taboue et crainte, suite à la folie engendrée. 
Son rêve est d'être recruté en tant qu'apprenti par un maître tueur. Cruel-Voit, le plus redouté de tous, est en ville justement, et lorsqu'il décide de poser son dévolu sur Wilf, une nouvelle vie commence pour lui… s'il réussit à survivre à la nuit, car les autres jeunes maraudeurs ne sont pas prêts à laisser passer une aussi belle place aussi facilement.

Voilà le tout premier pas dans l'histoire gigantesque et digne d'une saga qui sera conté dans ces 800 pages riches en événements, rebondissements, aventures, etc.
Il s'agit là d'une grande épopée d'Héroïc-fantasy assez classique, avec un orphelin qui se découvre une hérédité royale, avec des magiciens, déesses et même des dragons (mais j'en dévoile un peu trop, pardon). Cela fonctionne assez bien, on a envie d'avancer dans l'histoire et de savoir ce qu'il arrive aux uns et aux autres, sachant que le suspens est préservé car l'auteur n'hésite pas à trucider celui-ci ou celui-là, même si le personnage était prometteur, même s'il s'agissait d'un personnage attachant. Et c'est en partie ce qui en fait une histoire de qualité finalement, car il conserve une certaine logique à son action : une situation où un héros ne peut pas survivre, clairement, et bien il ne survit pas. C'est tout simple et peut paraître bateau, mais combien d'histoires nous montrent des héros qui s'en sortent à chaque bataille et se font sauver les miches juste parce que l'auteur n'arrive pas à les tuer, même si pour le coup ils deviennent plus forts que des dieux ! Bref, tout ça pour dire qu'on ne connaît pas le sort des uns et des autres à l'avance, ni même où l'histoire nous mène.
Cela étant dit, il y a quand même quelques bémols, le plus important étant cette langueur un peu énervante qui fait traîner le roman et nous oblige parfois à nous accrocher pour continuer.
Certes, on ne le regrette pas, car il y a de très bonnes idées dans ce récit. Mais il est dommage que l'écriture mette parfois trop de temps à nous amener à l'action, au concret, au cœur de l'histoire.
Enfin, quelques personnages manquent un peu d'épaisseur : ils gagneraient à être plus complexes, plus approfondis. Peut-être est-ce une volonté de l'auteur de laisser les personnages secondaires un peu en surface, et de se focaliser sur le personnage principal, même si, finalement, on pourrait en distinguer deux voire trois principaux.
Une dernière petite remarque pour finir, celle d'une accélération de l'histoire parfois trop rapide par rapport à la lenteur avec laquelle elle a été mise en place… mais je pinaille, je sais. Cela dit, au bout de 2 tomes, de 800 pages, de 2 bons mois, je trouve que j'ai bien le droit de pinailler sur ce genre d'histoires, non ?
Mon sentiment est donc partagé, à la fois contente d'avoir découvert cette épopée, et déçue d'y avoir mis autant de temps, de ne pas connaître mieux tel ou tel personnage, d'avoir eu une fin logique, mais plan-plan.
Et c'est bien ces derniers mots qui restent malheureusement en tête lorsqu'on repense à sa lecture : une lecture plan-plan, sans vraiment une déception marquée, une sorte de satisfaction imparfaite, un contentement avec un arrière-goût de "bof, ça aurait pu être super, mais c'est pas mal".
Ceux qui ont des listes de livres à lire à rallonge, ce n'est peut-être pas la peine de s'y attarder, et ceux qui veulent une lecture sur le long-terme, sympathique et sans chichi, pourquoi pas ?

2 commentaires:

  1. Je passe mon chemin pour celui-là, ma liste de lecture est déjà trop bien fournie :)

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